À l’heure où Israël vient de subir une attaque Anonymous d’envergure, la journée du 9 avril prend l’allure d’un rendez-vous incontournable des experts de sécurité français et israéliens. L’élite technologique israélienne vient rencontrer les grands RSSI (responsables de la sécurité des systèmes d’information) français lors d’une journée de l’innovation « win-win » pour croiser les expériences et créer des opportunités concrètes de partenariat d’affaires. Au programme : conférences et rencontres, networking, rendez-vous d’affaires entre entrepreneurs ou opérateurs de la sécurité informatique. Une initiative de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Paris Ile-de-France (CCIR- Paris Ile de France) et de la Chambre de Commerce France-Israël (CCFI), en partenariat avec le Département Commercial de l’Ambassade d’Israël à Paris.

La sécurité cybernétique, des marchés en plein expansion

La cybersécurité, « c’est un sujet très sérieux» explique Philippe Leroy, l’un des intervenants de marque (Thalès, premier acteur français de cybersécurité), « les attaques se complexifient et se multiplient ». On parle des attaques d’exfiltration de données en pleine expansion, mais aussi de l’évolution des risques que les sociétés et institutions encourent : sécurité des infrastructures critiques, des applications web, des réseaux, des postes de travail, des données, du cloud computing, etc. Mais aussi des conséquences managériales de ces développements : les métiers évoluent, puisqu’on n’est désormais plus seulement responsable des matériels, mais aussi des données. « Aujourd’hui, on a vu que la maturité sur le sujet était bonne tout le monde est en train de revoir sa conception de la sécurité pour trouver des contremesures, se protéger et protéger ses intérêts » analyse Julien Petiot, IT expert pour l’entreprise israélienne Radware. « Et c’est vrai que le retour d’experience terrain très fort qu’on a en Israël s’exporte très bien ». De fait, l’énorme écosystème autour de la haute technologie qui existe en Israël, ce « réservoir à start-up », est attractif la journée a attiré plus de cent participants. Onze sociétés israéliennes, comme Radware, ont fait le déplacement pour présenter leurs technologies et leurs offres d’expertise. « La CCI Ile de France est fortement intéressée à ce que les entreprises du territoire soient en proximité avec ces entreprises israéliennes qui sont particulièrement bonnes et reconnues dans le domaine et ont déjà ouvert la voie vers de la technologie avancée » explique Bernard Hagege, Vice-Président CCI Versailles Ile-de France.

Un potentiel de collaboration bilatéral encore sous-exploité

Au delà de la cybersécurité, les nouvelles problématiques liées au mobile, comme le paiement sans contact ou l’identification à travers un smartphone, sont à l’honneur. On parle d’innovation avec des guest speakers qui font le point sur les enjeux sociétaux, juridiques et technologiques que ces techniques des plus prometteuses engendrent. Pour Henri Cukierman, président du CCFI, le but pour les entreprises françaises est aussi de pénétrer le marché israélien :  « il y a un vrai effort à faire ». Parce que la situation actuelle n’est pas suffisante, la France est 5ème dans le monde en termes d’échanges économiques, mais seulement dixième en Israël. « Et cet effort est d’autant plus intéressant qu’Israël est un des pays de l’OCDE qui a été le moins touché par la crise, et où la croissance est restée forte ». S’ensuivent les rencontres « one to one », 130 rendez-vous bilatéraux express entre partenaires potentiels.  « Il ne reste plus qu’a prier pour que tout ça donne ensuite du vrai business, de la croissance et des emplois » accorde Henri Cukierman. En 2012, lors de l’édition précédente, plus de dix contrats, accords commerciaux, accords industriels ou accords de brevets avaient été réalisés.