L’avenir de la voiture est -tout le monde l’a bien compris- le tout électrique. Néanmoins, bien que l’on en parle depuis déjà plusieurs années et que l’industrie automobile dans sa globalité montre clairement son intérêt, force est de constater que les véhicules «tout-électrique» n’ont pas encore submergé le marché ni complètement conquis les esprits du consommateur moyen. Les hybrides ont gagné du terrain (notamment via le modèle Prius), mais pas encore le 100% électrique. Et pourtant la métamorphose pourrait s’opérer bien plus vite que l’on ne le pense et faire le bonheur d’une entreprise en particulier qui mise tout là dessus : Tesla. La marque règne actuellement sur ce marché, grâce notamment à un plan de Recherche & Développement spectaculaire et s’apprête à sortir son Model 3, voiture de milieu de gamme pour un prix plus «accessible» de 35 000 dollars.

Quelques chiffres du «tout-électrique»

Sur le premier semestre 2017 Tesla a vendu, selon les chiffres annoncés, entre 47 000 et 50 000 véhicules à travers le monde via ses deux modèles déjà mis sur le marché : Model S et Model X. Les ambitions de Tesla avec le Model 3 au prix plus abordable, est d’atteindre le demi-million de véhicules vendus sur l’année 2018, et le million de véhicules écoulés à l’horizon 2020. Un bel objectif lorsque l’on se lance dans l’impitoyable marché automobile face à des concurrents qui, pour certains d’entre eux (Toyota et Volkswagen), écoulent chaque année 10 millions de véhicules.

Quid de la concurrence américaine ?

Aux Etats-Unis, Tesla n’est pas le seul dans le secteur du véhicule «tout-électrique». General Motors avec son modèle Bolt est son principal concurrent. Un concurrent qui peine cependant à rattraper Tesla puisque les chiffres de vente de la Bolt ne sont pas mirobolants : seulement 7 600 véhicules vendus depuis le début de l’année 2017, 1 642 pour le mois de Juin. La production de la Bolt va même temporairement s’arrêter pour laisser le temps aux modèles sortis d’usine de s’écouler.

Autre présence sur le sol américain d’un véhicule «tout-électrique», la Leaf proposée par Nissan. Mais elle aussi peine à se vendre, atteignant difficilement les 1 500 véhicules vendus au mois de Juin. Le problème de ces deux modèles concurrents est qu’ils annoncent une autonomie kilométrique plus faible que celle des modèles proposés par Tesla et qui affichent un bon 600 kilomètres d’autonomie.

«La stratégie de Tesla est d’entrer sur le marché par le « Haut de Gamme » puis de se positionner rapidement plus bas, pour produire de plus gros volumes et baisser les prix à chaque nouveau modèle» prophétisait déjà en 2006, Elon Musk, le fondateur de Tesla.

Elon Musk, le nouveau Pape industriel de l’énergie verte ?

Tesla n’est pas la seule entité industrielle à consacrer toute son énergie (verte) sur la voiture 100% électrique, domaine qui n’est pas l’apanage de l’industrie automobile d’ailleurs, puisque des géants comme Google et Apple se penchent aussi sur le sujet. Mais Elon Musk a clairement comme ambitions personnelles et industrielles de révolutionner le domaine de l’énergie et de sa production, et de maîtriser l’après énergies fossiles.

Le milliardaire américain s’inscrit pleinement dans une démarche environnementale qui chaperonne l’ensemble de ses projets. Il contribue ainsi au développement de l’énergie solaire à travers sa société SolarCity spécialisée dans les panneaux solaires, explore la production et l’amélioration des batteries électriques, notamment destinées aux maisons et va faire construire très prochainement pour cela une « giga-usine » , ou espère encore révolutionner le transport de passagers via le projet Hyperloop qui permettrait la circulation d’humains via des capsules dans des tubes à basse pression à une vitesse avoisinant les 1200 km/h !

Enfin le plancher des vaches ne suffit plus pour Elon Musk qui pousse ses recherches vers l’infini et l’au-delà, pour tutoyer dans un avenir proche les étoiles, à travers sa société SpaceX dédiée à la conquête spatiale. Elon Musk, le nouveau Dieu industriel de demain ?