L’Équipe de France de Football a obtenu dimanche 15 juillet sa seconde étoile, signe de victoire à la Coupe du Monde en Russie après 20 ans d’attente et d’espoirs déçus pour les Bleus et leurs supporters, notamment après la finale manquée de 2006. Au-delà de la joie de chaque français l’effervescence de ces derniers jours va-t-elle concrètement avoir le fameux effet « Coupe du Monde » sur l’économie du pays ?

Le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, expliquait au lendemain de la qualification des Bleus pour la finale qu’une victoire de la France serait «bonne pour la croissance». Cette prédiction serait confirmée par plusieurs analystes de la sphère économique qui voient les ménages français consommer davantage suite à la victoire française au Mondial et qui pourrait entrainer jusqu’à 1.3% de croissance au troisième trimestre, soit 0.2% de plus que prévu initialement, selon Ludovic Subran d’Euler Hermes.

Sur l’année, le pic de consommation des français pourrait apporter un gain de 0.1 point de croissance annuelle au PIB estimée à 1.8% par la Banque de France sur 2018. En terme de chiffre, l’économie pourrait ainsi être dopée de 2 milliards d’euros de richesse si les prévisions se confirment.

La confiance en soi pourrait doper la consommation des ménages pour le chef de Bercy

Au-delà des chiffres liés à la consommation directe engendrée par la Coupe du Monde et les célébrations, Bruno Le Maire affirme «qu’il y a une part d’irrationnel dans l’économie qui tient à la confiance en soi, qui tient à l’envie, qui tient à l’enthousiasme et c’est tout ce que nous apporte cette victoire à la Coupe du Monde.» Rendre les ménages joyeux pourrait ainsi permettre de les encourager plus facilement à sauter le pas sur certains achats.

Les célébrations de la victoire de l’Équipe de France ont aussi permis de rassembler des personnes d’horizons différents pour faire la fête ensemble. Le Président de la République, Emmanuel Macron, était lui-même présent en Russie pour afficher sa joie dans les tribunes au coup de sifflet final, une situation qui n’est pas sans rappeler la même unité qui avait traversé le pays après la victoire de 1998 offrant au Président d’alors, Jacques Chirac, un véritable regain de popularité. En bref, l’Exécutif peut envisager qu’avec une France rassemblée, il sera plus facile pour elle de faire passer certaines réformes à la rentrée.